Accompagnement : Prendre soin de l’humain dans l’épreuve du cancer
Date de publication : 11/11/2025
Cette part Agissante face à la maladie :
Sans chercher à interpréter ni réduire, la maladie peut être envisagée comme un symbole : le corps, à sa manière, exprime une tension, une mémoire, une émotion qui demande reconnaissance et sens.
Accompagner une personne traversant la maladie, c’est rencontrer un être dans une expérience de vie bouleversante, souvent empreinte de vulnérabilité mais aussi de force silencieuse. Derrière le corps fatigué, les traitements, les rendez-vous, il y a un monde intérieur qui cherche encore à respirer, à comprendre, à se relier.
Mon accompagnement est centrée sur la personne dans ce qu’elle vit, ressent et traverse. Chaque séance devient un espace où la parole, le corps et la création peuvent se rencontrer, s’apaiser, retrouver du sens. Un lieu où rien n’a besoin d’être “positif”, où tout ce qui est là a le droit d’exister.
Une approche est intégrative et humaniste complémentaire à la chimie :
Un accompagnement qui s’adresse à l’être dans sa globalité, psychique, émotionnelle, corporelle et symbolique et part du principe des ressources que nous avons en nous, y compris ce qui permet de traverser, d’ajuster, de respirer autrement.
La psychothérapie : accueillir, déposer, remettre du sens
La psychothérapie ouvre un espace de parole libre, sans attente ni masque.
C’est un lieu où l’on peut dire l’indicible : la peur, la colère, la fatigue, la perte, la culpabilité, ou simplement le besoin d’être entendu.
Cet espace soutient la symbolisation de l’expérience : nommer, mettre en mots, relie les sensations, les émotions et la pensée. Peu à peu, un fil intérieur se retisse, une cohérence, une continuité du Moi, un sentiment de présence à soi.
Le thérapeute n’agit pas sur, il accompagne le mouvement de l’être ; il offre un cadre stable où l’expérience peut se déposer, se transformer, se relier.
L’art-thérapie : la création comme respiration intérieure
Quand les mots manquent, la création devient langage. En art-thérapie, peindre, modeler, écrire ou coller, c’est laisser le corps s’exprimer autrement, sans jugement, sans attente esthétique. La couleur, la matière, le geste deviennent des médiateurs entre l’intérieur et l’extérieur. Tout un symbole des expressions de notre inconscient que je vous aide à comprendre.
La création soutient le processus de symbolisation : elle transforme l’énergie brute (angoisse, colère, peur) en forme, en trace, en sens. C’est une manière de se réapproprier son corps, son rythme, son souffle. Créer, c’est dire sans dire, et retrouver dans le geste un ancrage vivant, une possibilité d’apaisement.
L’hypnose : un espace de calme et de lien
L’hypnose invite à revenir à soi, dans un état d’attention élargie. Quand le mental s’agite, que le corps se ferme, elle offre une voie de régulation et d’ancrage, de calme, de sérénité.
Le corps retrouve un espace de sécurité, la respiration s’ouvre, la conscience devient plus souple. L’état hypnotique permet à l’inconscient de réorganiser ce qui demande à l’être : une émotion à apaiser, une tension à relâcher, une ressource à retrouver.
Ce n’est pas une fuite du réel, mais un retour au dedans, un contact avec cette part tranquille de soi qui demeure, même au cœur de l’épreuve.
La part agissante : ce qui, en nous, répond à la maladie
Face à la maladie, tout semble parfois s’effondrer.
Pourtant, quelque chose en nous continue d’agir.
Cette part intime, vivante, que j’appelle la part agissante, est présente en chacun.
Elle n’a pas besoin d’être comprise ou dirigée : elle œuvre depuis l’intérieur, comme une sagesse du vivant.
Cette part agit quand le corps se relâche, quand la parole s’ouvre, quand la création circule, quand la conscience se relie à l’instant présent.
Elle régule, répare, apaise, remet du mouvement là où tout semblait figé.
C’est elle qui, malgré la peur, rappelle au souffle qu’il peut se poser ; c’est elle qui, dans la douleur, cherche encore un appui.
Dans ma pratique, tout est construit pour permettre à cette part d’exister : par la sécurité du cadre, la présence du thérapeute, l’espace symbolique du geste ou le silence de l’hypnose. Lorsque cette part peut agir librement, l’être retrouve un lien profond avec lui-même, non pas pour “aller mieux” au sens d’un résultat, mais pour être plus pleinement vivant dans ce qu’il traverse.
Une alliance au service du vivant
Psychothérapie, art-thérapie et hypnose se répondent, se complètent, s’entrelacent.
Elles offrent des voies différentes vers un même centre : celui de l’humain dans sa totalité.
L’approche intégrative ne cherche pas à contrôler, mais à accueillir ce qui est là, humblement, dans le moment présent.
Prendre soin de l’humain dans l’épreuve du cancer et/ou de la maladie, c’est faire confiance à la part agissante en chacun. C'est activer cette part face à la maladie.
C’est créer un espace où la personne peut se déposer, respirer, exister, et se relier à ce qui, en elle, sait encore vivre, aimer, sentir, espérer.
« Quand nous ne pouvons plus changer une situation, nous sommes mis au défi de nous changer nous-mêmes. » Viktor Frankl
By Sandy Surace Domenech
Lien complémentaire :
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