C'est ma faute!
Date de publication : 12/09/2025

« J’aurais dû le voir. »
« J’aurais pu empêcher ça. »
« Si j’avais fait autrement, il (ou elle) serait encore là… »
Ces phrases, je les entends souvent en séance. Elles reviennent comme un refrain douloureux chez les personnes en deuil, après une séparation, un accident ou un drame de vie.
C’est le mécanisme du « c’est ma faute ».
La culpabilité, ici, devient un poids immense.
Elle nous fait croire que nous aurions pu avoir du pouvoir là où, en réalité, nous n’en avions pas car face à l’impuissance, notre esprit cherche une échappatoire.
Endosser la faute donne alors l’illusion de contrôle : « si c’est moi, alors j’aurais pu agir ». C’est moins insupportable que d’admettre l’inacceptable : nous n’avions pas de prise.
Mais cette culpabilité est un mensonge qui nous enferme dans une responsabilité qui ne nous appartient pas. Elle fige le deuil, elle bloque la guérison, elle maintient une souffrance inutile.
Travailler sur ce mécanisme, c’est réapprendre à rendre à chacun sa part. Reconnaître : « ce n’était pas sous mon contrôle ».
Cela ne veut pas dire oublier ou minimiser. Cela veut dire retrouver la justesse : faire la paix avec ce que nous ne pouvions pas changer.
En accompagnement, j’utilise différents outils pour aider à déposer ce fardeau.
Petit à petit, la phrase « c’est ma faute » peut laisser place à une autre :
« J’ai fait ce que j’ai pu avec ce que j’avais à ce moment-là. »
La culpabilité enferme.
La vérité libère.
Sandy Surace Domenech
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