Accueillir les émotions douloureuses comme une clé pour se libérer

Il nous arrive à tous de nous sentir envahis :

par la tristesse, la colère, la peur, l’anxiété... ces émotions dites "négatives" ne sont pourtant pas nos ennemies. Elles sont des signaux, des messages intérieurs qui nous parlent de nos besoins, de nos blessures, de nos limites.

Cet exercice est Inspiré par le travail de Christophe André sur la méditation et la pleine conscience, ma pratique thérapeutique m’amène chaque jour à accompagner des personnes vers un autre rapport à leurs émotions, un rapport plus doux, plus conscient, plus libérateur.

Les émotions négatives : un langage du corps et du cœur

La colère, l’anxiété, la tristesse... peuvent surgir avec force ou se faufiler discrètement. Ce qu’elles ont en commun, c’est qu’elles ne disparaissent pas par la volonté. Plus on les ignore, plus elles s’installent. Et à terme, elles pèsent sur le corps, l’esprit, les relations.

Ce que nous pouvons apprendre, en revanche, c’est à les écouter autrement. À ne plus les subir, mais à travailler avec elles.

Mon approche : observer, ressentir, transformer

Dans mes séances, je propose un cadre où l’émotion, même douloureuse, a le droit d’exister. J’utilise pour cela plusieurs outils : respiration consciente, hypnose douce, art-thérapie, visualisation guidée ou encore PNL.

Voici un exercice que j’aime proposer :

Exercice : accueillir et observer une émotion douloureuse

Asseyez-vous confortablement, les pieds au sol, le dos soutenu. Fermez les yeux si c’est confortable.
Portez votre attention sur votre souffle. Ne cherchez pas à le changer. Juste, sentez-le.

Observez l’émotion qui est là, même si elle est désagréable.

- Où se loge-t-elle dans le corps ?
- Est-ce une tension ? Une boule ? Une chaleur ?
- Quelles pensées l’accompagnent ?
- Quelles envies ou impulsions naissent avec elle ?

Mettez des mots simples sur ce que vous vivez :

"Je vis [ce qui se passe], et je ressens [émotion]." Le fait de nommer l’émotion active déjà une forme de régulation. Imaginez que votre souffle passe par cette zone du corps à chaque inspiration et expiration, comme si vous l’aidiez à circuler, à se transformer.
Vous pouvez rester là quelques minutes, puis, ouvrez doucement les yeux et reprenez vos activités.

Pourquoi cet exercice est si puissant ?

Parce qu’il ne cherche pas à chasser l’émotion, mais à l’intégrer, c’est une approche que je complète souvent par l'utilisation d'une ressource que peut activer le patient comme :

- Dessiner son émotion, l'exprimer ou écrire à son émotion (chère colère...)
- une visualisation de transformation (ex. : transformer la boule de colère en lumière de courage),
- ou encore une phrase ancrage issue de la PNL, comme : « Ce que je ressens m’appartient, et je peux en faire quelque chose. »

Un conseil pour le quotidien : repérez les premiers signes

L’émotion devient plus facile à vivre si vous la repérez dès qu’elle commence à apparaître.

Prenez quelques secondes pour respirer, pour dire intérieurement :
« Je vois que tu es là, colère/tristesse/peur. Je t’écoute. »
C’est comme désinfecter une plaie émotionnelle avant qu’elle ne s’infecte.

En conclusion

Apprendre à réguler ses émotions, c'est retrouver sa capacité à ressentir… sans se laisser envahir, c’est l’un des plus beaux cadeaux qu’on puisse se faire.

Si cet article résonne pour vous, je vous invite à tester cet exercice, à votre rythme.

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